Resumo
Fig. 2
Fig. 3
Fig. 9
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Fig. 2 - Lombador. Interprétation du cliché précédent.
Serpa
Voici un autre exemple, du même genre. Au sud de Serpa, dans des charnecas dénudées et livrées à la culture situées à l’est de la Quinta de São Brás, une véritable transparence de l’image aérienne disponible permet des lectures de paléoformes.
Le schéma d’interprétation de cette zone offre, en plus du parcellaire actif contemporain, deux autres orientations parcellaires utiles pour reconstituer d’éventuelles planimétries agraires anciennes.
Outeiro do Circo
Avec cet exemple, il est possible de franchir un pas supplémentaire. Il est inutile de présenter ce site majeur de la fin de l’âge du Bronze aux lecteurs de ce blog, ni même de leur dire combien une utilisation intelligente de l’image aérienne permet d’avancer dans la connaissance de l’oppidum : il suffit de lire l’article « Photo-interprétation à Outeiro do Circo ».
Mon but est de montrer que les environs de l’oppidum sont porteurs d’une information paléo-planimétrique intéressante qui peut apporter des connaissances sur des états antérieurs de l’occupation du sol.
Le parcellaire du XXe s., observable sur les plus anciennes photographies aériennes, est de forme géométrique courante, traduisant des divisions d’époque moderne. Il ne transmet donc pas d’informations plus anciennes. Pour cette raison, l’identification de formes plus anciennes ne peut se faire que par des indices appropriés en photo-interprétation : traces d’humidité sur sols nus ou de coloration et de hauteur dans les végétaux.
Fig. 5 - Le parcellaire actuel autour de Outeiro do Circo. Document G. Chouquer.
Les diverses missions disponibles donnent des informations, notamment sous la forme de marques humides sur le sol. On peut utiliser la mission en Noir et Blanc de 1984, ou celle de 2006 sur Gooogle Earth.
Et c’est ici qu’apparaît le problème méthodologique. L’observation des images laisse apparaître très nettement une espèce de trame paléohydrographique très fortement diffusée dans l’espace et microdivisée, qui est traduite sur les images par de très vifs indices hygrographiques (damp marks de la terminologie anglaise). Peut-on considérer que ces traces sont uniquement des formes hydrographiques?
Fig. 6 - Beringel, à l’est du gisement de Outeiro do Circo. Détail de la mission de 2003 mise à disposition sur Google Earth. L’échelle linéaire est de 500 m.
Fig. 7 - Beringel, Outeiro do Circo. Interprétation exclusivement hydrographique du cliché précédent. L’échelle linéaire est de 500 m.Nous pouvons, au contraire, considérer que la densité et la forme de cette trame suggèrent d’anciens modes d’organisation agraire. Deux aspects peuvent attirer l’attention :
— La forme croisée des lignes désigne non pas une forme hydrographique entièrement naturelle, mais une forme probablement hybride, hydro-parcellaire.
— La présence de traces humides épaisses, mais dont une limite est en ligne droite, et ceci sur le côté aval de la pente, suggère une limite, un effet de barrière, ou un obstacle à la libre circulation de l’eau en surface. Cette barrière, c’est une limite (fossé, haie, terrasse selon les cas) qui a longtemps retenu les feuillages, l’humidité et créé localement un milieu différent dont la marque est ainsi visible sur des images aériennes.
C’est ainsi que d’anciennes limites agraires peuvent être repérées, mêmes après leur disparition.
Fig. 8 - Beringel, Outeiro do Circo. Lecture de l’effet de barrière dans la circulation des eaux de ruissellement, permettant de mettre en évidence d’anciennes limites agraires.Dans ces conditions, nous pouvons proposer une cartographie plus vraisemblable des traces d’humidité qui associe un réseau hydrographique et un parcellaire.
Fig. 9 - Beringel, Outeiro do Circo. Les marques soulignées par la couleur marron renvoient à un probable parcellaire de type hydro-parcellaire.
La carte suivante exploite cette piste pour l’ensemble de la zone entourant le site de Outeiro do Circo. Ce relevé propose différentes informations : des voies dessinant un croisement à l’est du site de l’oppidum ; de nombreuses traces de limites parcellaires. Comme ces traces n’ont rien à voir avec la planimétrie actuelle, nous sommes donc en présence d’une strate archéologique.
Bien entendu, un relevé de photo-interprétation ne donne pas la date des éléments, ni ne donne d’éléments pour attester ou non la contemporanéité de toutes ces traces. Il faut, à cette étape, relayer la recherche en changeant de méthodologie.
Fig. 10 - Mombeja et Beringel, Outeiro do Circo. Relevé des traces de voies et de parcellaires fossiles visibles sur les missions aériennes.
En guise de conclusion....
Ces quelques exemples suggèrent que la recherche sur les planimétries préromaines en Alentejo - habitats, voies et parcellaires - doit passer par une phase de cartographie de tous les indices lisibles sur les missions aériennes. La méthodologie revient à constituer des cartes de compilation, à la plus grande échelle possible, afin de lire les détails. Cette cartographie ne répond pas définitivement à la question de l’identification ni à celle de la datation des parcellaires, mais elle est néanmoins un passage obligé de la recherche.
Lexique
Carte de compilation
Carte sur laquelle on reporte toutes les informations utiles lues sur les missions aériennes et les cartes, afin de disposer d’une représentation à la même échelle. Avec des outils de superposition comme Adobe Illustrator, ou mieux, avec un SIG, on peut réaliser cette superposition film par film et disposer d’un précieux outil de travail et de comparaison.
Hydroparcellaire, fluvioparcellaire, trame fluviaire
Ces termes hybrides qui associent à chaque fois un mot désignant le réseau hydrographique (hydro/ fluvio) et un autre désignant la trame parcellaire ou viaire désignent des formes dans lesquelles l’interpénétration entre les éléments naturels et les éléments socialement construits atteint un degré tel qu’il est sans intérêt de chercher à séparer le physique du social. Ainsi, beaucoup de trames parcellaires construites par les habitants et les agriculteurs ne sont que l’aménagement de réseaux naturels de circulation en surface des eaux.
Indice hygrographique
Trace d’humidité en surface individualisée par rapport à un contexte plus sec, et qui peut traduire une forme disparue. Les indices hygrographiques révèlent le plus souvent des paléochenaux et des parcellaires.
Métrologie
Analyse des mesures et de leur éventuelle répétition (ce qu’on nomme périodicité) dans une trame quelconque. La métrologie est l’un des volets de l’analyse de morphologie agraire (ou urbaine).
Parcellaire actif / fossile
On nomme parcellaire actif le parcellaire en usage au moment de la prise de vue. Il s’oppose au parcellaire fossile, fortuitement préservé ou réapparu grâce à des indices d’humidité ou de coloration de la végétation.
Planimétrie.
On donne à ce terme son sens premier en géographie : tout ce qui, à la surface de la terre, n’est ni l’orographie (relief), ni l’hydrographie (cours d’eau), c’est-à-dire l’habitat, les voies de communication, le parcellaire, les modelés agraires, les divers monuments. Lorsqu’on réalise une analyse de morphologie agraire on ne travaille pas exactement sur un “paysage” mais sur un ensemble de formes planimétriques.
Bibliographie
Andrew FLEMING, The Dartmoor reaves. Investigating prehistoric land divisions, ed. Windgather Press, 2008 (1ère édition en 1988), 224 p.
Ricardo GONZÁLEZ VILLAESCUSA, Las formas de los paisajes mediterráneos, Universidad de Jaén, 2002.
Site de l’archéogéographie : www.archeogeographie.org
Gérard Chouquer
Directeur de recherches au CNRS-INSHS
et professeur d’archéogéographie à l’Université de Coimbra
(juillet 2010)
Sendo este o meu segundo ano de comparência nas campanhas do projecto do Outeiro do Circo, saliento que todo o ambiente envolvente é de certeza um chamativo à participação nesta investigação. Desde a complexidade e monumentalidade do sítio arqueológico em si, à agradável equipa de participantes, aliada à boa cozinha alentejana, o incentivo à minha participação e continuidade neste projecto cresceu e cresce de ano para ano.
Aguardo com expectativa o desenrolar do processo de investigação e como tal a minha continuada cooperação.
Beijinhos e abraços
Felicidade e alegria
Haja vinho e chaves de casa
Diana Fernandes
Arqueóloga, licenciada pela Universidade de Coimbra (2010)
Antes de mais, gostaríamos de agradecer, aos arqueólogos Miguel Serra e Eduardo Porfírio por nos terem aceite para trabalharmos no seu projecto. Foi de facto extremamente importante para nós, pois permitiu-nos, pela primeira vez, entrar em contacto com o trabalho de campo arqueológico e poder assim perceber melhor toda a teoria relacionada com o Bronze Final e métodos de escavação leccionada ao longo do ano lectivo e assim aplicá-los. Apesar da Universidade nos dar uma bagagem essencial, existem coisas que só com a prática é que vamos aprendendo! Portanto, aconselhamos vivamente a todos os alunos do curso de arqueologia, a procurar escavar nas suas férias, pois para além da aprendizagem, uma escavação permite-nos conhecer novos sítios, novas pessoas, criando-se laços de união.
Exemplo do que mencionamos anteriormente, foi a formação que nos foi dada pelas nossas colegas Diana e Sofia, de topografia, ou as noções de desenho de campocom o arqueólogo Miguel, ou mesmo até de como procedermos numa escavação, com a ajuda de todos os elementos que integraram a 2ºcampanha.
Apesar das dificuldades iniciais, que sucedem a qualquer pessoa que se aventure pelo mundo arqueológico, o Alentejo, com as suas temperaturas elevadas, um solo duro, adicionando o chamado "vento das cinco", o abrir de pulsos e ainda a questão que se faz inevitavelmente nos primeiros dias agrestes "Será que é isto que quero para a minha vida?", a experiência no Outeiro do Circo valeu a pena, sendo de realçar a hospitalidade da população de Mombeja, e ainda mais importante o receber bem do grupo de arqueólogos."
Ana Tavares e Vera Leal
Estudantes do 1ª ano de Arqueologia na Universidade de Coimbra
Participar na campanha de 2010 do Outeiro do Circo foi deveras interessante. Todos estes dias passados em Mombeja, na companhia de todos os envolvidos foi bastante gratificante, em especial trabalhar com pessoas tão perseverantes e dedicadas como o Miguel e o Eduardo. Sinto que aprendi muito com eles e com todos os companheiros de campanha. Um muito obrigado a todos.
Posso dizer que chegando ao fim deste período de campanha, desta experiência, me será difícil desligar deste grande projecto, não só pelo que descrevi acima, mas também por se tratar de um período e de sociedades que me despertam bastante curiosidade.
Outro dos aspectos agradáveis foi o dia-a-dia em Mombeja e o convívio com os seus habitantes. Em especial pelas senhoras da Associação de Solidariedade Mombejense, que nos tratavam sempre tão bem com os seus preparados culinários.
Acabo assim este pequeno comentário dizendo que será sempre um prazer voltar ao Outeiro do Circo, mesmo que faça ainda mais calor e a terra fique ainda mais dura.
Mais uma vez obrigado a todos os envolvidos neste fantástico projecto.
Luís Costa
Estudante do 1ª ano de Arqueologia na Universidade de Coimbra